Points clés :
- L'Église Méthodiste Unie utilise une approche multidimensionnelle, y compris des initiatives agricoles communautaires, pour lutter contre les conflits interethniques dans la Région Épiscopale du Congo Est.
- Les champs communaux et les activités d'élevage favorisent la cohabitation pacifique et promeuvent la paix entre les membres de groupes ethniques rivaux.
- L'Évêque Gabriel Yemba Unda, évêque résident et représentant légal de l'Église Méthodiste Unie au Congo Est, souligne l'importance de la paix pour faire avancer l'œuvre de Dieu dans la région.
Alors que la partie Est du Congo est en proie à des conflits intercommunautaires et à une crise alimentaire persistante, l'Église Méthodiste Unie poursuit ses efforts de consolidation de la paix avec de nouveaux programmes.
Le financement de Connexio Suisse, une organisation missionnaire de l'Église Méthodiste Unie de Suisse, a permis à l'Église de développer des initiatives visant à faciliter la cohabitation entre des communautés rivales. Des groupes ethniques, longtemps en désaccord, cultivent désormais ensemble des champs communaurtaires et élèvent des chèvres et des moutons dans la région du Haut-Plateau du Territoire d'Uvira.
Rose Nabintu, médiatrice de paix au Kivu, a déclaré que cet effort agricole novateur de l'Église Méthodiste Unie permet à des femmes de différentes tribus de cultiver la terre ensemble.
"Cette initiative audacieuse crée un espace de dialogue et de collaboration qui favorise la compréhension mutuelle et la cohésion sociale. Des femmes de différentes communautés se réunissent pour cultiver la terre, ce qui leur donne l'occasion de se parler et d'échanger leurs expériences de vie, et ces communautés commencent même à se marier entre elles".
L'Évêque Gabriel Yemba Unda, évêque résident de la Région Épiscopale du Congo Est et représentant légal de l'Église Méthodiste Unie dans la région, a déclaré que la paix était essentielle pour faire avancer l'œuvre de Dieu dans la région.
"L'évangélisation va de pair avec la paix", a-t-il déclaré, soulignant qu'il est difficile pour l'Église d'aller prêcher la bonne nouvelle au milieu de la violence. "En tant que chrétiens, nous sommes donc tenus d'apporter la paix partout".
Depuis des décennies, des conflits intercommunautaires agitent la partie Est du pays, entraînant la création de frontières entre les communautés.
Michel Kizibisha, qui dirige le département des projets de la Conférence du Kivu, a déclaré que pour parvenir à l'harmonie, l'Église a mis en place des initiatives de paix.
"Dans le passé, nous avons organisé des séminaires de formation, des événements de sensibilisation, des croisades évangéliques et des soirées musicales sur le thème de la paix".
Malgré ces approches, Kizibisha a déclaré que "les conflits intercommunautaires se sont intensifiés dans la région. Nous avons changé d'approche en impliquant les femmes et les différentes communautés de différentes tribus pour qu'elles travaillent ensemble à la création d'un point de rencontre".
Alexis Busare de la communauté Benyamulenge, père de six enfants, agriculteur et cultivateur de métier, vit dans la région du Haut Plateau d'Uvira. Il a déclaré que l'initiative de l'église lui a permis de vivre ce qu'il n'aurait pas pu imaginer il y a quelques années : Son fils a épousé une femme Bembe rivale.
M. Busare s'est engagé à continuer à travailler pour promouvoir la cohabitation pacifique entre les communautés du plateau. "Je veux montrer aux autres communautés que nous ne devons pas créer de frontières entre nous, le peuple de Dieu", a-t-il déclaré.
En plus de faciliter la cohabitation pacifique, les champs communautaires et les activités d'élevage permettent aux membres de la communauté locale de faire face aux problèmes économiques.
Selon Nabintu, les communautés sont confrontées à des crises alimentaires dans leurs familles respectives.
Chantal Naweza est mère de huit enfants, femme au foyer et agricultrice dans la communauté de Ubwari. Elle affirme que la récente récolte a été bonne, ce qui a permis de résoudre certains des problèmes économiques de sa famille.
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"Nous venons de récolter des tonnes de maïs et d'aubergines", dit-elle, "ce qui nous permet de nourrir nos familles et d'avoir les moyens financiers de répondre à leurs besoins".
Nabintu explique qu'après la récolte, les communautés en réservent une partie pour les semences.
Une autre partie a été vendue pour créer des microcrédits, a-t-il dit, favorisant l'autonomisation économique de ces communautés dans leur vie quotidienne, tout en promouvant la paix entre les différentes communautés. C'est une grande satisfaction de voir aujourd'hui la récolte de plusieurs sacs d'aubergines et de choux que nous venons d'obtenir, ainsi que le bon développement de l'élevage de chèvres dans les six sites."
L’Évêque Unda a encouragé les gens à s'impliquer dans la recherche de la paix dans l'est du Congo. Il a cité Matthieu 5:9 : "Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu".
Lolonga est un communicateur de la Conférence Annuelle du Kivu. Judith Osongo Yanga, directrice de la communication pour la Région Épiscopale du Congo Est, a contribué à cet article.
Contact presse : Julie Dwyer à [email protected]. Pour lire d'autres nouvelles de l'Église Méthodiste Unie, abonnez-vous gratuitement aux Digests quotidiens ou hebdomadaires.