Les dirigeants de l'Église Méthodiste Unie en République Démocratique du Congo ont réagi face à l’attaque meurtrière qui a entraîné la mort de 15 casques bleus des Nations Unies.
Dans la nuit du 7 décembre, à Semuliki, dans le territoire de Beni, à l'est du Congo, des rebelles militaires ont attaqué une base de soldats de la paix, mandatés pour maintenir la paix dans cette partie du pays. Quinze Casques bleus, tous originaires de la Tanzanie, sont morts dans l'attaque. Cinq soldats congolais alliés aux Nations Unies sont également morts et 40 autres casques bleus ont été blessés. Les assaillants sont soupçonnés d'appartenir aux Forces démocratiques alliées (ADF)
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré que c'était la pire attaque contre les soldats de la paix des Nations Unies.
« Ces attaques délibérées contre les casques bleus des Nations Unies sont inacceptables et constituent un crime de guerre, » a déclaré M. Guterres dans un communiqué. « Ces braves femmes et hommes mettent leur vie en péril chaque jour dans le monde au service de la paix et de la protection des civils. »
L'évêque Gabriel Unda Yemba du Congo Est a dit être troublé par cette attaque. Il a demandé aux autorités du pays « de tout faire pour apporter la paix dans cette région » et à tous les chrétiens de « prier pour les fidèles de l'Est de la République Démocratique du Congo - plus précisément ceux de Beni, qui continuent de souffrir des suites de ces attaques à répétition. »
L'évêque a présenté ses condoléances aux victimes de cette attaque, au gouvernement et à l'ONU.
Cette région, qui partage ses frontières avec l'Ouganda et le Rwanda, subit depuis de nombreuses années des attaques de groupes rivaux qui luttent pour le contrôle du territoire riche en minéraux. Les attaques ciblent souvent les populations civiles et religieuses.
Emile Ulangi, un leader laïc Méthodiste Uni à Beni, a rapporté que le 9 décembre à Beni City, six personnes ont été tuées dans leurs maisons du fait d'autres violences.
« Cela a entrainé à une paralysie des activités dans la ville et sous-entend qu'une paix durable doit être établie dans cette partie afin qu'il y ait le développement, » a soutenu Ulangi.
Pour le révérend Ezéchiel Mathe, surintendant du district de Beni, cette attaque affecte à nouveau sa communauté car toutes les routes des dessertes agricoles sont bloquées et « la population a peur d'aller dans les champs, comme c'est le cas de notre église locale de Nobili située à 17 km de Semuliki, lieu de l'attaque. »
Le pasteur Maurice Kavota s'inquiète de la souffrance à long terme parce que les gens continuent à rester chez eux par crainte de sortir.
« La route qui mène à Irengeti est la route d'approvisionnement alimentaire pour la population de Beni, » a affirmé Kavota. « Il est nécessaire que les autorités trouvent une solution le plus vite possible. »
Kituka Lolonga est le communicateur de la Conférence Annuelle du Kivu